Le Début du Classicisme en Italie
Alessandro et Domenico Scarlatti
Alessandro Scarlatti naquit en Sicile en 1660. Il fit représenter son premier opéra « Gli equivoci dell’amore » à Rome en 1679. Cinq ans plus tard, il s’établit à Naples et y resta jusqu’en 1702. Après un autre séjour à Rome où il fut maitre de chapelle à la Basilique de Santa Maria Maggiore, il retourna à Naples où il demeura jusqu’à sa mort en 1725.
A part ses opéras, il est aussi l’auteur de musique religieuse dont un « Stabat Mater »(1724) et une « Messe à Sainte Cécile »(1721).
Domenico Scarlatti, fils d’Alessandro, naquit à Naples en 1685, la même année que Bach et Haendel, étudia la musique d’abord avec son père, puis avec Francesco Gasparini à Venise. Il devint un virtuose du clavecin et participa à une joute musicale avec Haendel sur cet instrument, organisée par le cardinal Ottoboni à Rome. Les deux musiciens devinrent amis pour longtemps. En 1709, Scarlatti entra au service de la reine Marie-Casimire de Pologne qui résidait à Rome. Après avoir composé des opéras, il fut nommé maitre de chapelle à la Basilique Saint Pierre de Rome, de 1715 à 1719. Après un séjour à Lisbonne, il partit en Espagne, d’abord à Séville pour y étudier le « flamenco » puis s’installa définitivement à Madrid où il devint maitre de musique de la princesse d’Espagne. C’est là qu’il composa son œuvre pour clavecin et demeura jusqu’à sa mort en 1757. Il existe 555 sonates de Scarlatti pour cet instrument, qui sont brèves mais d’une qualité musicale exceptionnelle, du point de vue mélodique et rythmique et souvent influencées par la musique populaire espagnole. « La Sonate, selon Scarlatti, ne se fonde pas sur des thèmes destinés à faire l’objet de développements, comme les futures sonates de l’époque classique » (Jacques Bonnaure). Elles ont éclipsé le reste de son œuvre (opéras et musique religieuse) et ont eu une influence notable sur les compositeurs de son époque dont l’espagnol Padre Antonio Soler. Jusqu’à ce jour, plusieurs grands pianistes l’inscrivent à leur répertoire.
Haut de pageGiovanni Battista Pergolesi
Né en 1710 à Jesi, près d’Ancone, il fut envoyé au Conservatoire des « Poveri di Gesù Cristo » à Naples où il fut l’élève de Francesco Durante. Devenu célèbre dès sa sortie du Conservatoire par son ouvrage de fin d’études, il reçut la commande d’un opéra. Ce fut « Salustia » suivi de « Frate innamorato ». Après le violent séisme de Naples en 1732, Pergolesi composa une Messe Solennelle avec double chœur, deux orchestres et deux orgues. En 1733 parut son opéra le plus célèbre « La Serva Padrona » (La servante maitresse) suivi de « Livietta e Tracolo ». Ces deux ouvrages eurent un grand succès. Mais en 1735, malade de la phtisie, le compositeur se retira au Monastère des Capucins de Pozzuoli. Il composa un « Salve Regina » et son très célèbre « Stabat Mater », avant de mourir en 1736 à seulement 26 ans.
La musique de Pergolesi annonce un peu Mozart. Son opéra appelé plutôt « intermezzo », « La Serva Padrona » reste toujours au répertoire par la fraicheur de sa musique. C’est un ouvrage de petite dimension avec deux chanteurs accompagnés par un orchestre de chambre. En 1752, la représentation de cet opéra à Paris, déclencha la « Querelle des Bouffons » entre partisans de la musique italienne et de la musique française. Son principal chef d’œuvre, le « Stabat Mater » qui médite sur la souffrance de la Vierge Marie après la mort de son fils Jésus-Christ est devenu très célèbre. Il est écrit pour deux voix féminines, alto et soprano accompagnées par un orchestre de chambre composé de violons, altos et basse continue. Il existe une critique élogieuse de Richard Wagner sur cette œuvre.
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