Le Classicisme en Allemagne
Les fils de Bach
Wilhelm Friedemann Bach
Né à Weimar en 1710, il avait la réputation d’être le plus doué des fils du Cantor. Il fit ses études à l’école St Thomas de Leipzig. En 1746, il devint directeur de la musique de l’église Notre-Dame de Halle où il fit la connaissance de Haendel, mais il abandonna ce poste en 1764 et n’eut plus de position stable depuis.
Il mourut à Berlin dans le dénuement en 1784. Son œuvre comporte des sonates et fantaisies pour clavecin, des préludes et fugues pour orgue, des symphonies, des concertos pour clavecin et des cantates.
Haut de pageCarl Philipp Emmanuel Bach
Né à Weimar en 1714, il apprit tôt la musique et devint virtuose du clavecin. Il fit des études de droit à Leipzig de 1734 à 1738 mais continua à composer de la musique. En 1738, le prince de Prusse lui proposa le poste de claveciniste à sa cour de Berlin. Il y resta plus de trente ans et après l’avoir quitté, il fut nommé Cantor dans une petite chorale. Ses œuvres vocales comprennent des Oratorios, des cantates dont « Les Israélites dans le désert », des motets et un « Magnificat », ses œuvres instrumentales, des symphonies, des concertos et des sonates pour clavier. Beethoven, qui l’avait étudié dans sa jeunesse, le considérait comme un génie. Mozart disait de lui: « Il est le père, nous sommes ses enfants », cela bien entendu avant de connaitre l’œuvre de Jean-Sébastien Bach.
Haut de pageJohann Christoph Friedrich Bach
Né en 1732 à Leipzig, Johann Christoph Friedrich Bach fut engagé dans l’orchestre de la cour à Brickenbourg où il resta jusqu’à sa mort en 1795.
Il composa un grand nombre de sonates pour clavier, pour violon et pour flute, des quatuors et des symphonies, dont les dernières subirent les influences de Haydn et de Mozart.
Haut de pageJohann Christian Bach
Dernier fils de Jean-Sébastien Bach, il naquit à Leipzig en 1735. Très doué pour la musique, comme ses frères, il rejoignit Carl Philipp Emmanuel à Berlin pour poursuivre sa formation musicale. Il se rendit à Milan vers 1755 et devint organiste à la cathédrale de cette ville. Il se convertit au catholicisme et composa seize opéras dans le style italien, qui eurent un grand succès. Appelé à Londres par le King’s Theatre, il s’y rendit en 1762 et y resta jusqu’à sa mort en 1782.
Son œuvre comprend des opéras comme « Temistocle » ou « Lucio Silla », des concertos et des sonates pour clavecin et un grand nombre de symphonies. Mozart avait déclaré que sa mort était une grande perte pour le monde musical.
Haut de pageChristophe Willibald Gluck
Né à Eisenach en 1714, d’un père forestier, il s’inscrivit en 1731 à la faculté de Philosophie de Prague et trois ans plus tard, il partit à Vienne pour accomplir des études musicales. En 1735, il se rendit à Milan pour étudier la musique sous la direction de Giovanni Battista Sammartini et y fit jouer son premier opéra. Au cours d’un séjour à Londres en 1746, il découvrit la musique de Haendel et fit jouer un opéra en italien « La caduta dei giganti » (La chute des géants). Puis, il quitta l’Angleterre et voyagea à Dresde, Copenhague, Naples. En 1748, il fit jouer « La Semiramide riconosciuta » sur un livret de Métastase. Il se maria et retourna à Vienne en 1752 où il devint chef d’orchestre du prince de Saxe, puis maitre de chapelle. Après le ballet « Don Juan », il composa « Orfeo ed Euridice » en 1762 qui peut être considéré comme son chef d’œuvre, « Alceste » en 1767 et des opéras en français, « Iphigénie en aulide »(1774) et « Iphigénie en Tauride »(1779). Il mourut à Vienne en 1787.
De son œuvre, on peut retenir son opéra « Orphée et Euridice » représenté dans sa version française en 1774, lors de son séjour à Paris et qui sera remanié par Berlioz en 1859. Après un bref prélude solennel et enlevé, il y a au début du second acte, un chœur saisissant à l’entrée de l’enfer, puis un très beau ballet des « Ombres heureuses » et au troisième acte la ravissante et célèbre aria « Che faro senza Euridice » (J’ai perdu mon Euridice), d’autres opéras comme « Alceste », « Iphigénie en Aulide » composé sur un livret adapté de l’Iphigénie de Racine et dirigé en 1847 par Richard Wagner avec sa célèbre ouverture arrangée par ce dernier et « Iphigénie en Tauride » qui comprend la scène de la folie d’Oreste au second acte et la « danse des scythes ». En France, une querelle fut déclenchée entre les partisans de Gluck et ceux de l’italien Piccini, auteur d’une autre « Iphigénie en Tauride » et qui se termina par la victoire des « gluckistes ».
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